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La cartographie : Histoire

 

 
Bibliographie et remerciements    
Histoire
Les origines
Le Moyen Age
La Renaissance
du XVIIe au XIXe siécle
Carte de Cassini
Au XXe siecle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La cartographie antique

Il semble que la plus ancienne carte authentifiée soit une fresque, découverte dans les années 1960 lors de fouilles archéologiques à Çatal Höyük, dans le centre de la Turquie. Datée de 6 200 ans av. J.C, elle représente un plan de ville stylisé et le volcan Hassan Dag tout proche, en éruption. Cette carte, qui en réalité était plutôt une image sacrée n'avait aucune prétention utilitaire.
Une Autre carte remontant à 3 800 av. J.C se présente sous la forme d'une tablette sumérienne en terre cuite sur laquelle figure le parcours de l'Euphrate à travers le nord de la Mésopotamie.

Assyriens et Égyptiens utilisaient des tablettes de terre cuite, métal ou papyrus pour indiquer des itinéraires, des limites de propriétés permettant d'en estimer les surfaces en vue de l'imposition.

C'est la Grèce antique qui jette les bases de la cartographie scientifique. Les savants grecs se fondent d'abord sur les observations ponctuelles rapportées par les navigateurs, commerçants ou guerriers qui ont sillonné la Méditerranée dès le IIe millénaire ; ils cherchent à préciser les contours du Bassin méditerranéen et à connaître la forme de la Terre. Aristote (384-322) démontre la sphéricité de la Terre, et Ératosthène, (276-195) un siècle plus tard calcule sa circonférence avec une remarquable précision. À partir de ces données, l'astronome Hipparque (190-125 av. J.C) propose un canevas de la surface terrestre découpé par un réseau de parallèles et de méridiens : c'est le premier essai de projection cartographique.

Les principales cartes réalisées par les Grecs sont l'œuvre de Strabon (vers 58 av. J.C - 25 apr. J.C) et de Ptolémée (vers 100 - vers 170 apr. J.C) : ce dernier réalise un ensemble de cartes régionales dont une carte générale de la Méditerranée redécouverte et utilisée au XVIe siècle, mais hélas, pour la mesure de la circonférence terrestre, il reprend les mesures erronées calculées par Posidonios de Rhodes (135-50 av. J.C).

Les ingénieurs grecs dirigèrent la réalisation des cartes romaines, dans le cadre d'un inventaire général de l'Empire. L'objectif étant essentiellement militaire et administratif (cadastre) l'intérêt fut porté sur la représentation des frontières, des villes et des grands itinéraires terrestres.


Le Moyen Âge: une cartographie imaginaire

Le haut Moyen Âge européen, période de déclin du commerce maritime est marqué par une quasi-disparition de la cartographie. La Terre n'est plus qu'un objet de représentation symbolique et imagée (textes et diagrammes astrologiques, astronomiques et cosmographiques) bien éloigné du souci scientifique des cartographes grecs : les "mappae mundi" montrent une Terre plate centrée sur Jérusalem et divisée en trois continents (Europa, Asia, Africa) de forme géométrique.

carte du monde selon l'Apocalypse, à St Sever dans les Landes

A cette période de l'histoire, seul l'empire Byzantin conserve l'héritage de la cartographie antique que les Arabes ont utilisé à leur profit. Au XIIe siècle, Al Idrisi, réalise un planisphère géant, ainsi qu'un atlas comprenant 70 cartes du monde connu, de l'Europe à l'Afrique et à la Chine. Les cartes chinoises, établies selon un système de projection fort avancé, restent toujours totalement inconnues en Occident.

Avec la reprise du commerce maritime, les grandes découvertes permettent à la fin du Moyen Âge de renouveler les cartes destinées à la navigation et imposent une nouvelle vision géographique du monde. Les portulans, cartes d'usage maritime caractérisées par une représentation des aires de vent, ébauche des routes maritimes apparaissent. De nouveaux appareils de mesure de la latitude (astrolabes) emportés à bord des navires permettent d'aboutir à la représentation cartographique approchée (car sans échelle stricte) des côtes du Bassin méditerranéen et de l'Atlantique voisin. L'apogée de cette cartographie médiévale est la mappemonde du Vénitien Fra Mauro (1458) qui donne la vision complète du monde alors connu.

Mappemonde du Vénitien Fra Mauro (1458)


La Renaissance: la cartographie des découvreurs


Ancien portulan (carte marine). Venise 1457


Globe terrestre de Martin Behaim à Nuremberg 1492

Les progrès décisifs de la cartographie européenne à la Renaissance sont autant liés à la redécouverte des travaux antiques, qu'à l'essor des grands voyages et aux innovations techniques.

La traduction des écrits de Ptolémée, et leur diffusion par l'imprimerie naissante, permet la construction de nouvelles mappemondes, accompagnées d'un réseau de coordonnées en latitude et en longitude. Toutefois, toujours établies à partir des erreurs de Ptolémée sur la longitude, elles indiquent comme celle de Martin Behaim de Nuremberg un océan aisément franchissable entre l'Europe et la Chine. Cet optimisme géographique est à la source des grandes expéditions maritimes de Christophe Colomb, Vasco de Gama, et Fernand de Magellan... La découverte de l'Amérique élargit considérablement la connaissance cartographique du globe; la plus ancienne carte figurant le Nouveau Monde est dessinée, en 1500, par l'explorateur espagnol Juan de la Cosa.

 

Plan de Paris en 1576

La nécessité d'une nouvelle cartographie universelle impose la mise au point de systèmes de projection adéquats, dont celui en 1569, du géographe et mathématicien flamand Gerhard Mercator, dans lequel parallèles et méridiens se recoupent à angles droits. En outre, l'essor de l'imprimerie permet une représentation plus fine et une plus large diffusion des cartes. Au XVIe siècle, l'Europe occidentale compte plusieurs centres de production cartographique, principalement en Italie, en Allemagne et aux Pays Bas. A Anvers, Ortelius conçoit, en 1570, un atlas mondial (Theatrum orbis terrarum) de 70 cartes et dessine une carte sur laquelle Ancien Monde et Nouveau Monde figurent dans deux cercles distincts parcourus de méridiens courbes.

En France, le géographe Nicolas de Nicolay reçoit du roi la mission de dresser la carte des provinces du royaume.


Du XVIIe au XIXe siècle: la cartographie topographique


Carte d'état-major hameau de Chantilly 1819

Incités à connaître leurs ressources foncières, forestières, fiscales, les États modernes donnent une impulsion décisive à la cartographie régionale et locale. Parallèlement, les marchands de Londres et d'Amsterdam sont demandeurs de cartes marines, qui font l'objet d'une large diffusion.

La cartographie participe à la révolution intellectuelle cartésienne : attachée à la représentation la plus exacte possible du monde, elle pose désormais un regard technique et neutre sur la planète, qui est arpentée, quantifiée et représentée.

En France, le Théâtre François de Bourguereau de Tours (1594) est le modèle de l'atlas des provinces, dont les 18 cartes seront révisées et complétées par la suite. Dans le cadre de la politique de grands travaux menée par Colbert, l'Académie des sciences lance en 1666 un projet de cartographie systématique du royaume. Les relevés s'appuient sur la méthode de triangulation mise au point par le Hollandais Snell Van Royen, dit Snellius, en 1617 et expérimentée en France, en 1640, par l'abbé Picard. Dès 1678 paraissent les premières feuilles des environs de Paris.

Le premier relevé topographique national est établi en France, sur commande de l'État, par la famille Cassini qui, de génération en génération, va poursuivre cette tâche. En 1720, la grande méridienne (nord / sud) de la France est réalisée. Elle va permettre de référencer les points géodésiques. De 1733 à 1744 sont menées de nouvelles opérations géodésiques. En 1747, Cassini III est chargé de lever la carte du royaume. L'établissement des 154 feuilles complètes et 26 feuilles partielles qui couvrent toute la France à l'échelle du 1/86 400 est achevé en 1789 par Cassini IV. Malgré des défauts (absence de cotes d'altitude, expression médiocre du relief par des hachures), cette première carte nationale constitue un jalon essentiel dans l'évolution de la cartographie.

Destinée à remplacer la carte de Cassini, la carte dite "de l'état-major" est réalisée de 1818 à 1880. Le relief y est indiqué avec une précision beaucoup plus grande, par des cotes d'altitude et des courbes d'égale altitude ou courbes de niveau. Les 273 feuilles au 1/80.000 de cette carte topographique ont constitué un modèle pour la cartographie européenne.

L'essor des cartes topographiques s'accompagne de la réalisation de cartes spécialisées à vocation utilitaire bien définie : cartes des places fortes et des champs de bataille rassemblées par Vauban, cartes des forêts, carte des chasses du roi, au 1/28.800, achevée en 1773 et d'une précision remarquable. Sur la base d'une loi napoléonienne (1807), toutes les communes de France seront l'objet d'un travail de cadastre quasi achevé en 1850 ; chaque cadastre communal indique les limites des propriétés et l'utilisation du sol afin de mieux asseoir l'imposition.


Le XXe siècle: les révolutions technologiques

Les conditions de production des cartes sont bouleversées à la fois par les innovations technologiques et par les objectifs de la cartographie car les considérations scientifiques et géopolitiques donnent une nouvelle dimension au cadastre mondial.

 

 
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